Se libérer du conditionnement mental
- Christelle
- 4 oct. 2019
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 nov. 2020
D'abord, qu'est-ce que le conditionnement mental ? J'en ai déjà un peu parlé dans mes précédents posts. Toutes les choses qu'on vous apprend depuis que vous êtes bébé (règles de politesse, obéissance, etc) façonne votre relation au monde, votre façon de penser. Ces règles sont ancrées en vous à tel point que parfois on peut croire qu'elles viennent de nous alors que ce n'est pas le cas. Il m'est arrivé de rencontrer des scientifiques qui voulaient absolument faire rentrer leurs expériences dans leurs cases, jusqu'à parfois fausser les résultats ou tourner les calculs pour « que ça rentre »... Le scientifique doit être capable de remettre en question les principes établis, c'est comme ça que la science évolue ! C'est pareil pour les gens.
On vous apprend des choses bien souvent erronées. On vous apprend à tout cloisonner, à rentrer dans des schémas « classiques », à simplement être des exécuteurs de ce qu'on vous a appris. Vous vous en rendez parfois compte et cependant vous continuer à « jouer le jeu ».
J'ai un exemple tout personnel à vous donner. Lorsque je passais des partiels bien souvent je m'en sortais avec des notes moyennes (11-13). Je ne comprenais pas d'où ça venait car je développais ma réflexion sur le psychisme humain, je passais mon temps à observer les gens, à lire des livres. MA réflexion... et c'était là tout le problème. Quand on fait des études, on ne nous apprend pas à évoluer, à réfléchir par nous-même, à se poser des questions, à critiquer ce qu'on veut nous apprendre (des questions qui critiquent ça ne plait pas!), à ressentir, on nous inculque l'obéissance et le recrachage de cours, il faut aller dans le sens du professeur. Lorsque j'ai décidé de jouer le jeu, de recracher le cours du professeur dont la réflexion me semblait tellement fausse et injuste. J'ai eu la meilleure note. Il disait que si un enfant devenait schizophrène c'était à cause des parents et surtout de la mère... [Au secours! C'est neurologique, laisser les mères tranquille!]
Je me souviens également d'une étudiante qui était en travaux dirigés avec moi sur un cours de psychologie groupale. Le professeur racontait à quel point un enfant était conditionné par le milieu social de ses parents. Un enfant de parents non cadres ne pourra jamais être cadre... Elle a eu le courage de se rebeller, de se lever et de dire que ses propos étaient complètement idiots. C'était le cas, pourtant personne ne s'est levé avec elle, on avait peur des notes de notre prochain devoir. Alala ces pauvres parents, c'est toujours de leur faute... [ironie bien-sûr]
Pourquoi faisons nous ça? La peur des conséquences. Je voulais clairement avoir mon diplôme. J'ai joué le jeu tout en pensant le contraire, que plus tard quand je serai en poste je ferai avec mon coeur. Je pensais avoir assez de recul pour pouvoir le faire mais en même temps je me suis faite avoir. Je suis restée coincer dans le jeu de la soumission. J'ai laissé faire et j'ai choisi de jouer le jeu.
Le mental peut nous rendre esclave. Qu'est-ce que ça engendre ? Bien souvent de l'anxiété, la peur du rejet (de ne pas rentrer dans les cases), la peur des conséquences. Que de peurs, d'obligations, de soumission... ne sommes nous pas dans la manipulation ?
J'ai changé d'université au cours de mon cursus. Dans la première, les professeurs en disaient le moins possible, il fallait deviner leurs attentes et valait mieux ne pas tomber à côté. Ils poussaient les étudiants à être en compétition (t'avais pas intérêt à être malade et louper un jour de cours ! Personne ne te les aurait filer...). A chaque travaux dirigés on se demandait à qui se serait le tour de pleurer aujourd'hui à cause des remarques vexantes et décourageantes des professeurs. Ils testaient clairement nos limites psychologiques. Cette institution avait un fonctionnement pervers. Comment peut-on apprendre la psychologie avec des pervers ? On peut la voir partout, cette perversion, dès lors qu'il y a une relation de pouvoir ou d'autorité. C'est ainsi que fonctionne actuellement notre société. C'est ainsi qu'on la laisse fonctionner.
On se croit bien à l'abri de la soumission (moi j'aurai fait ci, fait ça...). On croit avoir les rennes. On croit penser par nous-même. En êtes-vous certains ? On suit les modes, les informations, les autorités simplement par ce que tout le monde le fait ou parce qu'il faut le faire, on n'a pas le choix. On n'a pas le choix ? Où c'est ce qu'on préfère nous faire croire ?
Voici une vidéo très intéressante sur la soumission à l'autorité (expérience de Milgram). Attention des images peuvent choquer [vieille vidéo de qualité médiocre mais bien construite, erreur de montage à 1h, à regarder jusqu'à 1h] : https://www.youtube.com/watch?v=D3aShsV0HJw
Le mental doit être l'allié de votre cœur et non rendre votre cœur esclave. Le mental doit être le prolongement de votre cœur, il met en action ses désirs, il est son exécuteur. Quand je parle des désirs je ne parle pas des pulsions de la psychanalyse mais de la volonté de l'âme.
Pour reprendre votre pouvoir vous devez ouvrir votre cœur en faisant taire votre mental. C'est la centration intérieure. Lorsqu'il y a conflit cœur/mental, comme on peut le voir sur les volontaires de l'expérience, s'en suit un combat intérieur avec un ressenti négatif, on sait au plus profond de nous que ce n'est pas à faire. Apprenez à écouter cette petite voix. Lorsque vous l'entendrez, ouvrez lui la porte et votre mental agira en accord avec elle. Vous serez en équilibre avec vous-même. C'est aussi apprendre aux plus jeunes à agir en accord avec leur cœur, à être à l'écoute de leur intériorité, à poser des questions, à chercher la vérité. Recherchez chez eux l'intérêt, la coopération volontaire et consciente plutôt que l'obéissance.
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