top of page

Surmonter ses peurs

  • Christelle
  • 28 sept. 2019
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 avr. 2020

Maintenant que vous avez pu identifier vos peurs, comment les travailler ? Il ne suffit pas d'appuyer sur « suppr » pour qu'elles disparaissent. Elles ont un rôle à jouer en vous. La vie vous confrontera à vos peurs tant que vous n'aurez pas réussi à les transformer, à les dépasser. Vous ne pouvez pas les combatte car combattre veut dire lutter contre alors qu'elles vous envoient un message. Tant que la peur ne vous aura pas grandi de ce message, vous n'aurez pas les armes pour la surmonter. Combattre est une perte de temps et d'énergie. Surmonter ses peurs nécessite du courage car c'est une action volontaire de votre part de les travailler, de comprendre leurs messages. C'est courageux car ça bouscule! Ça peut parfois remettre en question tout ce à quoi vous croyez. C'est leur but. Vous amenez dans les noirceurs de votre être pour vous grandir en lumière.

Comment faire pour les surmonter ?

Tout d'abord il est important d'avoir un regard extérieur à vous qui puisse vous accompagner sur votre chemin, vous soutenir lorsque vous êtes épuisé ou que vous vous sentez perdu. On apprend des autres, de leurs savoir-faire, de leurs expériences. Un psychologue ou un psychiatre est un spécialiste du psychisme humain. Le regard du professionnel est neutre et bienveillant. Il vous accompagnera vous, la personne que vous êtes dans votre individualité, sans jugement et avec ouverture. Son travail n'est pas de vous juger car il n'y a pas de règles ou si une seule, vous êtes une personne unique. Il peut vous aider à trouver les réponses en vous, par vous-même. De part son écoute, vous trouverez le soutien nécessaire à votre transformation.

Vous pourriez déjà commencer par vous documenter sur ce qui vous fait peur afin d'en connaître réellement le fonctionnement de façon plus objective. Ce que l'on connaît nous fait moins peur. Traumatisme et résilience.

La résilience est la capacité d'une personne à se reconstruire suite à un traumatisme. C'est un long processus de transformation.

Au départ, la victime est anéantie. Toutes ses croyances s'écroulent, sa sécurité intérieure est ébranlée. Elle recherche rarement de l'aide, après coup, car elle est en état de choc, elle n'a plus l'énergie psychique/physique pour cela. Souvent elle culpabilise car elle se croit responsable de ce qui lui ai arrivé. Le seul coupable ici est le bourreau. Certaines victimes ne peuvent réagir pendant l'agression car elles sont tétanisées par la peur. C'est une réaction normale surtout quand on connaît son agresseur et qu'il y a parfois une relation d'emprise. Il faut donc sortir de cette culpabilité.

Une fois cette étape traversée, qui peut prendre un certain temps, la victime commence à sortir de sa léthargie et ressent le besoin d'être entourée. Elle en parle bien souvent à ses proches, à ses amis mais le moindre rejet, devoir prouver ou se justifier ou faire face à l'incompréhension peut être particulièrement mal vécu car la personne est encore instable émotionnellement. Il est important de faire appel aux professionnels (policiers, médecin, psychologue) le plus tôt possible, d'inciter la victime à être accompagnée afin de reconnaître la gravité des événements, reconnaître que l'on est bien victime.

Porter plainte n'arrive pas forcément tout de suite. Il faut d'abord faire le processus d'assimilation. Les souvenirs sont floues, les émotions exacerbées, parfois la victime est tellement envahie par ses émotions qu'elle est incapable de parler ou à effacer une partie ou la totalité de l'événement (réflexe défensif). Il est d'autant plus difficile de porter plainte quand on a une relation affective avec le bourreau. Petit à petit (et parfois plusieurs décennies!) les détails, la chronologie des événements, reviennent. Dans les cas de viol d'enfants, plus l'enfant est jeune et plus le souvenir mettra du temps à ré-émerger car du fait du jeune âge il y a également l'incompréhension de l'acte. Le souvenir ré-émerge toujours à un moment où à un autre, le plus souvent aux événements les plus marquants de la vie (mariage, naissance). Il est important d'y mettre des mots auprès d'un psychologue/psychiatre, de retrouver le souvenir. C'est douloureux mais c'est essentiel pour la prochaine étape.

Calmer les émotions associées au souvenir. Les détails du souvenir peuvent être oubliés il y a toujours la manifestation des séquelles (anxiété exacerbée, crise de larmes, impossibilité d'être en intimité avec quelqu'un, cauchemars, crise de colère, incapacité de prendre la moindre décision etc). Ces séquelles si vous ne les travaillez pas vont s'étendre et s'insinuer comme un serpent dans tous les domaines de votre vie, dans vos relations professionnels (conflit avec l'autorité par exemple), personnelles (rapport conflictuel avec les personnes du sexe du bourreau par exemple), familiales (agressivité, surprotection). Travailler les émotions associées aux souvenirs permet d'apprendre à se détacher du vécu au moment T afin qu'elles ne vous atteignent plus dans le présent, reconnaître que cela est passé.

Se reconstruire. Vous n'êtes plus la personne que vous étiez avant l'événement. Vous êtes vous aujourd'hui. L'événement est derrière vous et l'avenir devant vous. Qu'allez-vous faire du chemin qui vous reste encore à parcourir ? Vous pouvez en faire un chemin sombre et solitaire ou bien un chemin lumineux et rempli de belles rencontres. Vous pouvez renouer des relations saines, réapprendre à faire confiance, reprendre des activités et redécouvrir vos qualités. Vous êtes une personne unique au monde, vous êtes digne d'amour et vous méritez le bonheur.

Sortir du rôle de victime. Aussi horrible soit l'événement il a participé à construire la personne que vous êtes aujourd'hui. Cependant, vous ne pouvez pas vous définir à partir d'un événement vécu. C'est à vous de décider qui vous voulez être. Alors, qui es-tu ?


Commentaires


Post: Blog2_Post
  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn

©2019 par Chemin de l'ascension. Créé avec Wix.com

bottom of page